Les repas

Convivial et décontracté, le repas est le plus souvent pris en famille. Les plats sont disposés sur la table, comme un buffet.

Lors des dimanches et jours de fête, familiale ou religieuse, on prépare un tamaraa (festin), avec toute la famille et les amis du quartier, arrosé de bière et de rires.

C’est souvent l’occasion de faire un ahimaa, ou four traditionnel polynésien, le fin du fin de la cuisine polynésienne.

Ce four est un grand trou creusé à même la plage, où l’on dépose des pierres et des branches que l’on enflamme.

Les pierres chauffent et sont ensuite recouvertes de larges feuilles de bananier, sur lesquelles on dépose les aliments à cuire, généralement du cochon, des poissons et des légumes.

On recouvre le tout de feuilles de bananier, de toile et enfin de sable, et la cuisson à l’étouffée se prolonge des heures durant. L’ouverture du four, délicate pour ne pas laisser passer le sable, est quasiment cérémonielle et marque l’ouverture des festivités.

Les plats et produits typiques

Le poisson et la noix de coco sont les deux principaux ingrédients de la cuisine traditionnelle.

Le repas traditionnel, à base de produits frais, s’appelle le maa tahiti, ou le kaikai enana aux Marquises. Le plat national est le poisson cru au lait de coco. Il suffit de pêcher un poisson et de cueillir quelques citrons verts et quelques cocos, et le tour est presque joué. Le poisson cru est en fait cuit (mariné pour être précis) par l’acidité du citron. On y ajoute quelques fruits et légumes, et on arrose de lait de coco.

L’uru (fruit à pain) s’accompagne très bien, cuit, avec tout. La pomme de terre locale… Déclinées en multiples variétés, les bananes et les mangues sont presque toutes différentes.

Les poissons du lagon, le nason, la perche, le rouget, le poisson-perroquet, ou ceux du large, comme le thon, la bonite, le thazard, la carangue, le mahi mahi (nom local de la succulente dorade coryphène), sont si bons à déguster en grillade, le soir, au son des ukulélés. A moins que ce ne soit de la langouste ou des crustacés : les oursins et chevrettes (crevettes d’eau douce) sont fort appréciés. Pensez aux bénitiers, aux crabes, ou encore aux moules géantes de Bora Bora qui font 30 cm de long !

Les boissons

L’eau de coco a longtemps été la seule source d’eau potable sur les atolls, surtout quand il ne pleuvait pas. Chaque coco contient environ deux verres bien pleins. De succulents jus sont extraits des richesses fruitières des îles.
Le cocktail maitai (excellent en tahitien) se prépare avec du rhum blanc, du rhum brun, de la liqueur de coco, du jus d’ananas, de la grenadine, du citron vert, du Grand Marnier et du cointreau.