Art
La dextérité manuelle des artisans est extrêmement féconde. Les femmes sont expertes dans l’art du tressage et produisent de splendides chapeaux, sacs, paniers, et nappes.
Elles façonnent des merveilles avec tout ce que l’abondante nature des îles et leurs lagons offrent : paréos teints ou peints, couronnes de fleurs, couvre-lits aux couleurs éclatantes (tifaifai), bijoux de coquillages...
L’expression artistique se réalise aussi dans le travail du bois, l’apanage des hommes, qui façonnent les umete, fruitiers de bois précieux, les plateaux, les pagaies de pirogue et les lances.
Sculpteurs dans l’âme, ils ont recours aux pierres volcaniques, aux coraux et aux os pour façonner mille objets décoratifs ou utilitaires. Les artistes utilisent également les huîtres perlières pour magnifier les nuances irisées des nacres polies où ils dessinent les paysages magiques de leur quotidien, qu’aucun visiteur ne peut oublier…
La décoration et l'habillement
Le tapa était confectionné autrefois dans tout le Pacifique. L'écorce de certains arbres était martelée avec un battoir en bois de aito jusqu'à devenir étoffe qui était séchée puis peinte et décorée pour servir d'habillement.
Le pareo (en coton beaucoup plus souple) a remplacé dans l'habillement le tapa qui n'est travaillé actuellement qu'en très peu d'endroit (principalement à Fatuiva aux Marquises) pour l'artisanat de décoration.
Le tressage est un art traditionnel important. Les chapeaux, les toits des fare, les tapis de sol (peue), les paniers sont tressés avec des lamelles de feuilles de cocotier.
Le tifaifai, hérité des missionaires anglais, est un tissu décoratif constitué d'un patchwork cousu sur un tissu en coton, jouant sur les couleurs et servant à la confection de dessus de lit ou de coussins.
La plupart des pareo vendus actuelement ne sont pas originaires de Polynésie, mais sont des tissus d'imporation. Le pareo est porté par les femmes et par les hommes qui s'en drappent de différentes manière,. Le pareo sert très couramment aussi de nappe, de drap ou de rideau.
L'architecture
L'architecture traditionnelle était simple et vouée à l'éphémère.
Le fare (maison familiale) entièrement construit à partir de végétaux était édifié sans fondation à même le sol à Tahiti et sur un socle de pierres (pae pae) aux Marquises.
Le tohua était une sorte de place publique pavée de pierre, un lieu de réunions communautaires.
Les marae (meae aux Marquises) étaient des lieux de culte. Ils comportaient une place pavée et une sorte d'hôtel.