Le tattoo dans le pacifique

La renaissonce du tatouage

Effacé sous la pression missionnaire et l'administration coloniale, la tatouage refait surface depuis une vingtaine d'années.
Vecteur d'un retour aux sources, d'un renouveau culturel des peuples de la polynésie, le tatouage traditionnel revient à l'honneur plus pour l'univers graphique que pour les techniques de tatouage ou"les significations ancestrales de cet acte.
A Tahiti, les tatoueurs se sont multipliés, et les candidats au tatouage aussi... Lorsqu'en 1986, le Ministère de la Santé interdit la réalisation de tatouages avec des outils traditionnels, les artistes tatoueurs rivalisèrent d'ingéniosité pour creer une machine à tatouer "moderne" a partir d'un simple rasoir électrique. Mais il est aujourd'hui difficile'de renouer avec les traditions d'hier, qui n'ont traversé les siècles que par les témoignages oraux des anciens et les écrits des navigateurs. pour autant, cela n'enlève rien à la force culturelle, à la beauté et à l'originalité du tatouage actuel. Le renouveau culturel s'exprime d'ailleurs dans tous les arts ancestraux : fabrication de tapa, sculpture, danse, chant, tressage...
ll devient revendicatif d'une identité, il est un choix individuel, détache des anciennes obligations religieuses ou traditionnelles.
Valeurs majeures de la reconstitution d'une identité polynésienne, les motifs sont modernisés, libérés de la tradition et l'on y voit s'entremêler les styles marquisiens,
samoans et maoris.
La Nouvelle-Zélande connaît un phénomène de renouveau culturel long et intense. comme partout dans le Pacifiqre, le tatouage a perduré jusqu'a nos jours, et même s'il s'agissait presque exclusivement de dessins d'inspitation américaine, cela a permis au concept de rester vivace comme faisant intégralement partie de la culture maorie. Ce retour en"force du tatouage, qui s'accompagne d'une réactualisation de la langue maorie, est porteur de la revolte des jeunes Maoris..., et les tatouages faciaux des gangs sont le signe de leur appartenance à la culture polynésienne, tout en conservant leur rôle ancestral : effrayer et terroriser. Certaines bandes d'Auckland font des tatouages faciaux le symbole de leurs gangs.