ile de paques
Le tatouage pascuan
D'après Alfred Métraux (1934), le tatouage etait une pratique qui connut un gran succès dans tout le triangle polynesien.
Loti, qui voyagea dans le Pacifiqge, a fait de superbes descriptions des tatouages traditionnels pascuans. Le style de ce tatouage se caractérise par la mise en valeur des formes géométriques (des lignes perpendiculaires que les Pascuans portaient aux jambes et aux bras) et des motifs animaliers et végétaux (un Pascuan décrit par Stlope portait sur le bràs la scène de l'enlèvement de la statue d'Orongo par les marins du Topaze).
Une des particularités du tatouage pascuan est la répétition de ces lignes perpendiculaire et serrées, qui donnaient aux hommes l'impression de porter des bas.Corps et visages étaient intégralement recouverts de dessins. Mais les tatoueurs portaient la plus grande attention aux tatouages faciaux, car le visage était la zone la plus sacrée du corps.
La quantité et la qualité des motifs dont la peau était couverte révélait le rang et la richesse des individus.
Les tatouages pascuans étaient presqu'aussi spectaculaires que les tatouages marquisiens ou les moko maoris, tant les marques étaient complexes et beau l'agencement régulier des motifs.
D'aprés A. METRAUX - 1934
Le souci de l'apparence ne trouvait à s'exprimer ni dans le vêtement ni dans la coiffure, mais dans le tatouage qui faisait du corps de certains hommes une véritable oeuvre d'art. Loti et d'autres voyageurs ont reproduit les motifs que les Pascuans tatouaient sur leur personne.
Par leur variété, par leur complexité et leur arrangement imprévu et ingénieux, les tatouages pascuans le cèdent à peine en valeur artistique à ceux des Marquisiens et des Maoris, peuples qui ont poussé cet art à sa plus haute perfection. Le style de ce tatouage se caractérise par l'importance accordée aux surfaces pleines de formes géométriques qui s'étendent sur le visage et d'autres régions du corps.
Une autre de ses particularités est l'usage fréquent de motifs réalistes, représentant des oiseaux, des plantes ou des instruments. Des lignes perpendiculaires et serrées tatouées sur les cuisses et les jambes donnaient à beaucoup d'indigènes l'apparence de porter des bas ou des hauts-de-chausse.
Les maîtres tatoueurs étaient des artistes accomplis, qui avaient conservé, dans la réalisation des motifs, la marque de leurs origines marquisiennes : ils incluaient dans leurs cômpositions des bandes noires larges ou étroites, des cercles, des carrés, des points, des courbes entrelacées... ils avaient pour instruments de petits rateaux en os, qu'ils tapotaient à l'aide d'un maillet pour l'enfoncer dans l'épiderme. La substance colorante etait du charbon, fait avec des tiges de ti (Cordyline terminalis), auquel on mélait du suc de poporo (solanum nigrum).
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