Rarotonga
L'étoile filante
Aux Cook, le tatoueur, comme dans toute la Polynésie, était un professionnel qui avait appris son art auprès des maitres-tatoueurs.
Très respecté, il avait un statut de noble. C'est grâce à lui et aux motifs qu'il leur gravait dans la chair que chefs et guerriers acquéraient plus de mana (force) et de prestige. Il était rétribué en nature : nourriture, objets domestique ou cérémoniaux et bien sur en tapa (étoffe végétale), qui était la "monnaie" d'échange la plus répandue en polynésie.
Les motifs traditionnellement tatoués aux lles Cook étaient clairsemés sur tout le corps. Des chevrons s'organisent en frises autour des poignets, et de longues lignes verticales et parallèles, renfermant des lignes brisées en dents de scie, montent le long du dos.
On trouve fréquemment tatouée sur le dos de la main une étoile filante à cinq branches, peut-être un souvenir de celle qui mena les premiers navigateurs à leur destination.
Chaque tribu, en fonction de son lieu d'origine ou de l'endroit par lequel elle était arrivée sur lile, possédait, son signe distinctif : le motif en chevrons rappelait les montagnes de l'ile mère, celui stylisant la fleur de pandanus figurait la grande passe...
C'est aux Cook que l'on rencontre l'un des tatouages les plus douloureux à supporter : représentant une feuille d'arrow root, il debute derrière l'oreille pour redescendre sur la nuque, le long des vertèbres cervicales.