Le tattoo dans le pacifique

LES FEMMES

Interdit en Polynésie par Pomare Vahine sous l'insistance des missionnaires, qui y voyaient la transcription la plus évidente des cultes paîens accompagnés de cérémonies immorales, le tatouage accompagnait la vie des Polynésiens depuis leur naissance.

La tradition exigeait en effet que l'enfant qui naissait et sortait du Po ( la nuit originelle où se trouvent les esprits et les dieux) soit tatoué de différents signes tout au long de son enfance pour le rendre peu à peu moins tabu (sacré, intouchable).

polynésienne TatouéLes premières marques étaient tatouées au coude : sans celles-ci, l'enfant n'était pas libéré du tabu relatif à la nourriture et ne pouvait ni manger à la table familiale, ni absorber d'autre nourriture que celle préparée exclusivement par sa mère.

Plus tard, les filles devaient subir le tatouage des mains, afin de pouvoir préparer le repas familial.

Enfin, lorsqu'apparaissaient les premiers signes de la puberté, les jeunes Polynésiens devaient se soumettre à tous les tatouages rituels requis pour pouvoir participer aux actes quotidiens du village, et surtout se marier.

Les jeunes filles étaient tatouées sur les fesses, de grandes arches recouvrant les hanches.Les jeunes garçons devaient subir l'épreuve du tatouage sans exprimer leur douleur, pour montrer leur bravoure.

les femmes tatouéesAprès ces marques au caractère quasi obligatoire, les Polynésiens continuaient à se tatouer tout au long de leur vie, dans un but alors plus esthétique que rituel.Les jeunes filles pouvaient refuser les avances d'un prétendant non tatoué, car il ne portait pas les marques de sa force et de son courage.

De plus, considéré comme un stimulant érotique, le tatouage n'en était que plus supportable, et peu de jeunes gens cherchaient à s'y soustraire. Enfin, certains motifs à la symbolioge indéterminable étaient appliqués sur la peau dans le seul but de se faire plaisir.

Les femmes s'ornaient de bijoux indélébiles : boucles d'oreilles, colliers ou bagues...